Lune jaune
Par la compagnie Les Méridiens
dans le cadre des rencontres professionnelles Quintessence
Trois acteurs-narrateurs, un trio de musiciens. Entre réalisme social et théâtre épique, Lune jaune nous embarque en cavale au pays de Ken Loach.
Rassemblés dans une vitrine au néon : une carte postale, une casquette, un fusil, un couteau… Autant de pièces à conviction pour éclairer le parcours de Stagger Lee et Leïla Suleiman. Elle, introvertie et passionnée par les célébrités. Lui, petite frappe de quartier élevée par sa mère et à la recherche d’un père absent. Bientôt en cavale dans une Ecosse hivernale. Lune jaune s’ouvre sur ce froid tableau commenté par trois acteurs qui forment comme un chœur grec. Comme toute tragédie, cette œuvre de David Greig ne nous leurre pas sur son issue. Comme toute épopée, elle fait des pas chassés entre le récit et l’action, le commentaire et la parole vivante. Des acteurs qui se font tour à tour interprètes ou narrateurs. De la musique vivante qui tend une splendide scénographie musicale sur le plateau nu. Un dispositif dont la simplicité est propice aux échappées poétiques du texte qui emprunte successivement au roman, au polar, au poème, au slam, à la chanson de geste. L’accumulation des genres qui nous porte ici dans une veine tragi-comique n’est pas sans rappeler le regard ironique d’un Ken Loach. Mais Lune jaune est avant tout l’histoire, sans concession et sans jugement, de deux adolescents naufragés en quête d’eux-même. Leur errance les conduira au plus noir des montagnes d’Ecosse. Là où réside une part de leur vérité.
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lundi 15 octobre à 21h00
grande salle
à partir de 14 ans
Durée : 1 h 35
Tarif
de 8 à 25 €
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Liens
Texte David Greig, Éditions Théâtrales Jeunesse
Traduction Dominique Hollier
Mise en scène Pascale Lequesne et Laurent Crovella
Scénographie Gérard Puel
Régie générale et régie son Christophe Lefebvre
Création lumière Fred Goetz
Régie lumière Camille Flavignard
Construction Olivier Benoît
Création costumes Mechthild Freyburger
Réalisation costumes Blandine Gustin
Avec Laure Werckmann, Fred Cacheux et Francis Freyburger
Musique Christophe Imbs, Jérémy Lirola et Francisco Rees
Photo André Müller
Production Les Méridiens Coproduction Comédie de l’Est - CDN d’Alsace Avec le soutien de la DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg, du Conseil Départemental du Bas-Rhin et de la SPEDIDAM
Lune jaune
Par la compagnie Les Méridiens
Théâtre / Tous les spectacles
dans le cadre des rencontres professionnelles Quintessence
Trois acteurs-narrateurs, un trio de musiciens. Entre réalisme social et théâtre épique, Lune jaune nous embarque en cavale au pays de Ken Loach.
Rassemblés dans une vitrine au néon : une carte postale, une casquette, un fusil, un couteau… Autant de pièces à conviction pour éclairer le parcours de Stagger Lee et Leïla Suleiman. Elle, introvertie et passionnée par les célébrités. Lui, petite frappe de quartier élevée par sa mère et à la recherche d’un père absent. Bientôt en cavale dans une Ecosse hivernale. Lune jaune s’ouvre sur ce froid tableau commenté par trois acteurs qui forment comme un chœur grec. Comme toute tragédie, cette œuvre de David Greig ne nous leurre pas sur son issue. Comme toute épopée, elle fait des pas chassés entre le récit et l’action, le commentaire et la parole vivante. Des acteurs qui se font tour à tour interprètes ou narrateurs. De la musique vivante qui tend une splendide scénographie musicale sur le plateau nu. Un dispositif dont la simplicité est propice aux échappées poétiques du texte qui emprunte successivement au roman, au polar, au poème, au slam, à la chanson de geste. L’accumulation des genres qui nous porte ici dans une veine tragi-comique n’est pas sans rappeler le regard ironique d’un Ken Loach. Mais Lune jaune est avant tout l’histoire, sans concession et sans jugement, de deux adolescents naufragés en quête d’eux-même. Leur errance les conduira au plus noir des montagnes d’Ecosse. Là où réside une part de leur vérité.