Bar à poèmes
Lectures
gratuit

LE BAR À POÈMES

Par Alain Kewes - Éditions Rhubarbe
samedi 6 avril 2024 de 15 h à 17 h

Il y a un bar au Théâtre d’Auxerre. Quoi de plus naturel qu’il y ait aussi des vers ? Au-delà de cette évidence pour ainsi dire technique, théâtre et poésie ont partie liée. La poésie est née orale, parlée, chantée, psalmodiée, tonitruée, murmurée. Elle est née souffle, rythme, gestes, regards, corps. Comme le théâtre, elle est par essence un art de la scène, le livre étant à la poésie ce que le cinéma sera au théâtre, des siècles plus tard : une remémoration de l’oral, une représentation intime, à domicile.


Nous vous proposons cette année encore, à raison d’une rencontre mensuelle, de revenir aux sources du poème, à ce partage d’émotions dans l’instant, avec les aléas et surprises du direct. Quelquefois, il y aura un poète présent et parfois ce seront ses mots portés par d’autres voix, peut-être un instrument de musique.


Et, parce que la poésie est échange, chaque rencontre se terminera par un temps de scène ouverte où chacun pourra dire ses propres poèmes ou ceux qu’il veut partager. Et nous ferons du bar du Théâtre un joyeux bar à tapages. Viendrez-vous ?



samedi 14 octobre 

« Le premier rendez-vous de la saison vous emmènera en Allemagne, terre de poésie par excellence. Ses paysages, ses légendes, ses chansons populaires sont à la source du romantisme. Mais l’Allemagne a aussi enfanté la monstruosité du nazisme puis fut coupée en deux par la Guerre Froide. De tout cela, les poètes ont rendu compte, parfois au prix de leur vie. Entre ombres et lumières, le Bar à poèmes du 14 octobre vous fera entendre les grandes voix de deux siècles de poésie allemande. »


bibliographie par ordre d’apparition

Martin PIEKAR (le poète et google)*

Rose AUSLÂNDER, Mère-langue

Jophen Von Eichendorff, Nuit sous la lune

Johan von Goethe, Le roi des Aulnes

Joseph von EICHENDORFF, Le refuge

Heinrich HEINE, L’hôpital israélite de Hambourg

Heinrich HEINE, L’Allemagne

Heinrich HEINE, Les tisserands silésiens

Georg TRAKL, Les Paysans

Georg TRAKL, Les Rats

Rainer Maria RILKE, été : être pour quelques jours

Rainer Maria RILKE, Chemins qui ne mènent nulle part

Rainer Maria RILKE, notre avant-dernier mot

Nelly SACHS, (mains de jardiniers) (ta dernière image) (les chiffres)

Gottfried BENN, (Celui qui parle n’est pas mort)

Erich KÄSTNER, Romance réaliste

Rose AUSLÄNDER, Bucoovine 1

Selma MEERBAUM-EISINGER, (mes nuits sot tressées de rêves) (savoir qu’on est superflu) ( les lumières se reflètent dans les flaques) (Je voudrais vivre)

Johannes KÜHN, Les écoliers

Hans-Magnus ENZENBERGER, (mon frère immonde), La fin des hiboux

Elfriede GERSTL, La nature – non merci

Volker BRAUN, (nous creusios un trou) (le poète inutile)

Reiner KUNZE, (voilà j’ai trente ans) (les choses n’écoutent que quand tu les appelles par leur vrai nom)

Robert GERNHARDT, Toujours quelqu’un plus doué que toi

Jan WAGNER, Quetsches


* Poèmes sans titre

samedi 2 décembre

« Chêne, tilleul, catalpa ou fruitier, mais aussi baobab, séquoia ou eucalyptus, nous avons tous eu, en présence d’un grand arbre, envie de l’entourer de nos bras. L’arbre rassure (pensez, il en a vu d’autres !) Lisse et doux ou creusé de rides, il est comme un grand-père, une grand-mère, à qui confier nos doutes, nos peines et nos amours. Il ne dit rien, ébroue parfois son feuillage, mais il sourit et nous montre le chemin. Pas étonnant que dans toutes les langues les poètes l’aient chanté. L’arbre est la vie. »


samedi 20 janvier 

Pour ce premier Bar à poèmes de l’année, Nathalie Guéraud et Alain Kewes vous proposent une promenade en compagnie de Christian Bobin. L’œuvre du poète, philosophe et essayiste bourguignon, décédé en 2022, se découvre par fragments, sur le ton de la conversation intime, tirant de l’observation de la nature et des êtres qui nous environnent autant de raisons souriantes, parfois impertinentes, pour continuer à avancer avec confiance sur les chemins de la vie, quelles qu’en soient les vicissitudes.


samedi 10 février

50 années (dont 25 depuis l’Yonne) consacrées à découvrir, publier et faire connaître des poètes, tel est le bilan de Jacques Morin avec sa revue Décharge dont le dernier numéro est paru en décembre. Nous l’accueillerons le 10 février pour évoquer ce parcours unique dans le paysage poétique, alors que le Printemps des poètes s’apprête à lancer sa 25e édition. Joies et servitudes, anecdotes et coups de cœur, mais surtout lecture de pépites glanées au fil des pages des 200 numéros de Décharge.


samedi 23 mars 

En épousant le rythme des sports d’endurance, nage, running, nous explorerons le SOUFFLE en poésie. A répéter patiemment, obstinément, les mêmes gestes, les poètes descendent progressivement en eux-mêmes, à la recherche d’une voix primitive, animale, cette voix du corps qui est l’essence de la poésie : inspirer, c’est-à-dire avaler, accueillir le monde, et expirer, le restituer en mots. Avec, entre autres, les livres de Marielle Macé, Cécile Coulon, Chantal Thomas, François de Cornière…


samedi 6 avril 

Loin du cliché du rêveur oisif, les poètes ont toujours été fascinés par le TRAVAIL. Des tisserands du Moyen-Age aux mécaniciens, ouvriers mais aussi banquiers ou traders d’aujourd’hui, ils ont chanté tous les métiers, sans oublier le leur, le métier d’écrire.

Samedi 14 octobre - 15h00
Samedi 02 décembre - 15h00
Samedi 20 janvier - 15h00
Samedi 10 février - 15h00
Samedi 23 mars - 15h00
samedi 6 avril 2024 de 15 h à 17 h
foyer bar

tout public

entrée libre et gratuite

dans la limite des places disponibles

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